Au cours de leur vie, les femmes vivent plusieurs changements physiques et hormonaux. Grossesse, accouchement, ménopause… Ces évènements impactent le corps et peuvent entraîner des fuites urinaires. Gênantes et inconfortables, elles peuvent devenir un réel handicap ! Vous souffrez vous aussi d’incontinence urinaire, et vous cherchez des solutions pour vous en débarrasser ? Voici les clés pour comprendre ce trouble et en guérir.
Oser parler de son incontinence urinaire
Avoir conscience de son trouble
L’incontinence urinaire correspond à la fuite involontaire d’urine. Elle est présente à tous les âges de la vie, et touche plus fréquemment les femmes. Sa prévalence augmente avec l’âge, avec un pic autour de la ménopause.
Les pertes d’urine peuvent se produire à tout moment de la journée ou de la nuit. Ce trouble engendre une véritable gêne et altère la qualité de vie de la personne. La vie professionnelle et sociale peuvent en être impactées, à des degrés divers. A long terme, la crainte d’avoir des fuites peut entraîner un isolement important et un repli sur soi.
Ne pas avoir honte
Si vous souffrez d’incontinence urinaire, sachez que vous n’êtes pas seule. Il est difficile de connaître précisément le nombre de personnes touchées, puisqu’il existe un vrai tabou autour de ce trouble. Dans la population générale, la prévalence serait de 3 femmes sur 10. On estime que moins d’une femme sur deux ose consulter. Cette réticence s’explique par une honte à parler de ce sujet, mais aussi par la méconnaissance de ce phénomène. On pense parfois (à tort !) que cela est normal, surtout quand on prend de l’âge. Les possibilités de traitement et de rééducation sont aussi mal connues. Pourtant, il en existe ! Si vous avez des fuites urinaires, la première étape est donc d’en parler sans attendre à un professionnel de santé.
Déterminer l’origine des fuites urinaires
Comprendre le fonctionnement normal de la vessie
Pour comprendre l’incontinence urinaire, il faut d’abord connaître le fonctionnement physiologique de la vessie. C’est un organe qui sert de réservoir à l’urine, et qui alterne entre des phases de remplissage et de vidange. C’est notre cerveau qui commande à la vessie de se vider lorsqu’elle est pleine. Lors de cette phase de miction, la vessie se contracte, alors que le sphincter et le périnée se relâchent. Lorsque l’on a terminé, le sphincter se resserre pour refermer le canal de l’urètre.
En l’absence de pathologie, une personne urine en moyenne 6 à 8 fois par jour, un volume de 300 à 500 ml.
Les différente formes d’incontinence urinaire
Il existe 3 forme d’incontinence urinaire :
- A l’effort : les muscles chargés de fermer le canal de l’urètre sont faibles, et laissent passer l’urine lors d’actions qui font pression sur l’abdomen (toux, sport, port de charges…). La personne ne ressent pas l’envie d’uriner avant la fuite.
- Par urgenterie : la vessie est hyperactive et provoque des besoins impérieux d’uriner (en dehors de tout effort, et même la nuit). La vessie peut se contracter sans « autorisation », ce qui provoque des fuites.
- Mixte : c’est une association des deux formes. Elle représente 50 % des cas.
Poser le bon diagnostic
Mais alors, comment savoir de quelle forme d’incontinence on souffre ? Tournez-vous en premier lieu vers votre médecin traitant, qui pourra vous orienter si besoin vers un urologue. Il existe un protocole spécifique pour évaluer les mécanismes et la sévérité du trouble. Dans un premier temps, on vous demandera de remplir des questionnaires et de consigner dans un calendrier toutes vos pertes urinaires (volume, fréquence, etc.), ainsi que les boissons consommées et vos habitudes de vie (activités, sport, etc.).
Le professionnel de santé pourra également avoir recours à des examens médicaux plus approfondis de la vessie, des sphincters ou du périnée.
Mettre en place un traitement
Selon la forme de trouble urinaire dont vous souffrez, la prise en charge ne sera pas la même :
- Pour une incontinence urinaire à l’effort, on cherchera à renforcer et/ou rééduquer le sphincter et le périnée.
- Dans le cas de la vessie hyperactive, on mettra en place des traitements pour la calmer et la relâcher (médicaments, injections de toxine botulique, technique de modulation des nerfs de la vessie, etc.).
L’urologue vous proposera les solutions adaptées à votre situation et vous orientera vers un autre professionnel si il y a un besoin de rééducation musculaire (kinésithérapeute, sage-femme, etc.).
Prendre en compte certains évènements de vie qui favorisent les pertes involontaires d’urine
Les femmes sont particulièrement sujettes aux fuites urinaires, car leur corps subit des fluctuations au cours d’évènements de vie comme la grossesse et l’accouchement.
Les hormones libérées pendant ces périodes provoquent le relâchement des tissus du plancher pelvien. Lors de la naissance du bébé, les pressions au niveau de l’abdomen et les poussées répétées peuvent endommager le périnée.
Il n’est pas rare que les femmes enceintes, puis en post-partum, aient de pertes urinaires involontaires
Plus tard, au moment de la ménopause, la baisse du taux d’oestrogène peut également favoriser l’incontinence urinaire. Cela est dû à la perte d’élasticité des tissus et au rétrécissement des voies urinaires.
En tant que femme, ces désagréments sont donc plus fréquents, mais ne doivent pas être négligés pour autant. Si vous en souffrez et que cela impacte votre qualité de vie, n’hésitez pas à demander une aide médicale. En attendant d’être traitée, vous pouvez porter des culottes menstruelles pour flux léger à moyen. Vous serez ainsi protégée des fuites sans avoir besoin d’utiliser des protections jetables et inconfortables. Pour trouver le sous-vêtement idéal, rendez-vous sur notre guide des meilleures culottes menstruelles françaises.